Ce que nous voyons : les contours, les formes, les couleurs, rentrent à notre intérieur.
C’est une pénétration « physique », car il s’agit de lumière, donc d’ondes électromagnétiques, traversant la cornée de notre œil et que la retine transforme en signaux électriques.
Définir le mot « imagination » : le nerf optique transmet les signaux au cerveau.
Ici les informations reçues son élaborées pour « reconstruire l’image » du sujet réel. Donc toute la réalité nous entourant est reconstitué dans une image « imaginé » par notre cerveau pour nous en donner la perception.
En synthèse:
Les rayons lumineux touchent la surface des objets rebondissant de touts les côtés, ce n’est donc que le « reflet » de la réalité qui frappera la rétine, cette dernière produit le signal électrique que le cerveau « range » créant une image à notre intérieur représentative des objets placés à l’extérieur de notre corps.
De même font toutes les manifestations physiques venant de l’espace nous entourant et venant de notre corps aussi : les sons (et voix), les sensations du toucher, les odeurs, les saveurs…
La complexité des informations reçues par notre cerveau, inévitablement, implique l’apparition d’émotions interférant avec le « rendu » de la perception qu’elle ne sera donc pas fidèle à la réalité, donc très subjective.
L’homme, pour communiquer vers l’extérieur de soi-même, utilise la voix et les gestes : Parler, chanter, écrire, dessiner, modeler… le tout assaisonné d’interjections, mimique faciale, gestuelle posturale, nous en déduisons que « l’expression humaine n’est ni neutre ni objective ».
Comme toute expression humaine, l’œuvre de l’artiste visuel qu’il soit d’une mouvance figurative, abstraite ou conceptuelle, est le résultat de la captation, de la filtration et du mélange des stimulations sensorielles provenant de son environnement, sans limites d’amplitude temporelle (souvenirs, prévisions) et psycho-physique (douleur ou plaisir).
Nous pouvons facilement imaginer le chemin qui peut faire une image, une émotion, un souvenir s’entrechoquant dans le cerveau de l’artiste commandant la main délinéant formes et couleurs… c’est un vrais chemin traversant le corps humain.
La merveilleuse transmutation:
Un rayon impalpable rebondit
perçant la cornée, nage, s’écrase
imprimant une rétine qu’électricité en fait
1 079 252 848,8 de kilomètres à l’heure
vite le cerveau fait ce qu’il peut
et la main dessine
Lorenzo Proca
Paris 6 décembre 2017