Une de choses que j’aime faire, que j’assimile à la vraie art, est l’idéation d’un logo. Parfois je me trouve à dessiner de logos sans aucune finalité ou commande. Transmettre un idée dans la synthèse d’une et une seule image est un exercice de style et de pensée que me plonge dans un état d’apaisement, de calme: la recherche frôle le magique, le mystique.
N’importe quel prétexte est bon pour définir le thème à développer, du coup je réalise de gribouillis, de tout petits dessins sur des petits bouts de papier souvent de Post-it carrés (finalement je pense vous poster mes gribouillis dans un autre article ;-) ), ce petit tas de dessins reste dans un coin fermenter car ils ne sont que des « ratés »… peut être que ma cervelle se purge d’un certain nombre d’images afin d’exhumer l’Idée momifiée par les baumes du Préjudice.
La quantité de croquis est variable, parfois énorme et incongrue, parfois elle est constitué que de deux ou trois gribouillis, là est souvent l’idée, l’image que surgit avant le thème. Ce dernier cas est bien celui du logo de Cruelty-Free Kitchen, en effet, dans le sillon du « détournement » (philosophie d’action artistique que je préfère), j’était en train de réaliser un auto-portrait utilisant le modèle de stylisation d’une fameuse marque à « poulet frit », moi qui ne mange aucun produit animal, ni dérivés des animaux, je me met à la place du « colonel », j’inverse les couleurs, je change l’ordre des lettres et voilà : Cruelty-Free Kitchen est né mais… l’idée est belle, le projet pour un tableau intéressant mais les temps ne sont encore pas mûrs, ou bien, je trouvais cette idée tellement réussie que je voulais la garder pour un occasion spéciale ! Et bien, l’occasion s’est présentée après quelque mois, grâce à ma femme Barbara qui a finalement cédé aux demandes, de plus en plus croissantes, qui la voulaient devant les fourneaux donner des cours de cuisine… végétalienne bien-sûr. Le nom existait déjà, le style aussi, infin j’ai mis le bien plus agréable visage de Barbara à la place du mien