Préface
Taille-douce : comment aménager son « atelier débutant » en Taille-douce sans investir dans du « professionnel »?
Après avoir partagé avec vous mes exploits techniques plus ou moins aboutis, voilà une question qui n’a pas de réponse facile : aménager l’atelier, la Taille-douce est une technique qui demande un minimum d’investissement, dont la presse est le plus important.
Entre plaques, rangements et autres matériels, la note peut grimper rapidement, ce qui n’est pas un problème pour la personne convaincue de sa démarche, mais l’est beaucoup plus pour tous ceux qui débutent dans cette technique ou qui le font pour leur plaisir personnel, mais même, comme moi, qui pratiquent cette art « entre autres » et qui ne souhaitent pas devenir imprimeur mais rester graveur… d’abord.
Petite liste de ce qu’il vous faut, dans le désordre :
- la presse… et où la poser
- des tables
- un plan « dur » pour malaxer l’encre
- des bassines pour mouiller le papier
- d’autres bassines
- une plaque chauffante mais pas trop
- des « couteaux » pour l’encre
- des rouleaux, des raclettes et/ou une poupée en cuir pour étaler l’encre
- le « baren », car nous pouvons avoir envie de faire de la taille d’épargne
- un endroit où ranger vos feuilles neuves
- …
Oui, la liste devient longue, donc je vous indiquerai à four-et-à-mesure les « détournements » principaux.
Alors ! Comment aménager son « atelier débutant »!
Chapitre 1, Les meubles
Tout le matériel décrit dans cet article, et dans les suivants, a été acheté transporté et monté à mes frais, sans aucune participation des marques mentionnées qui ne me versent non plus des agios ou ne m’offrent pas des facilitations quelconques.
Proca
Une solution simple serait d’aller chez un marchant pour Beaux-arts et s’équiper de ce qu’il faut… mais il y a des alternatives que je conseille à tous ceux qui se trouvent dans un des cas cités dans la préface.
Mis à part les meubles de « récupération » ou d’occasion, que nous pouvons trouver ici et là et dans les notoires sites de ventes en ligne, il y a… Ikea. Oui, le monstre du meuble peut nous fournir vraiment des équipements presque sur mesure, tant vaut en profiter, n’est pas ?
Le rangement des feuilles
Tout de suite après avoir trouvé un support pour la presse, dont j’en parlerai dans l’article dédié, le premier problème à résoudre sera comment ranger ses feuilles vierges, jusqu’à présent.
Me limitant à des tirages du format maximum dit « Raisin » (50X65 cm), j’ai trouvé ce meuble de la série Platsa avec ses tablettes Hjälpa qui s’adapte largement au Raisin, il se révèle un peu juste, mais passable, pour le format « Jésus » (55X70).
Ici vous pouvez voir l’aménagement fait avec le « caisson » 80x55x60 et ses étagères. Une combinaison si dense est un peu contraignante à monter, mais quelque effort et quelque contorsion vous permettront d’obtenir un rangement solide et efficace pour le feuilles Raisin et Jésus, ces dernières dépasseront d’un petit centimètre… soit vous faites avec, soit vous faites une rallonge de la tablette (c’est aussi le plaisir du bricolage).
Les tables
Assi ou débout peu importe, sauf que les tables standard auront besoin d’un élément de rehaussement si on veut travailler débout, car il est indispensable d’avoir une bonne posture, et durant la préparation de la matrice, et dans les processus d’impression. Chez Ikea vous avez un modèle à 29 €, le Tärendö , en alternative vous pouvez acheter le plateau et les pieds séparés pour un peu plus cher.
Partir d’une table de hauteur classique (74 cm) est la norme, en suite il faudra trouver les structures qui vous permettent le travail débout en toute commodité.
L’alternative sont les tables avec des pieds extensibles, plusieurs modèles disponibles toujours chez le menuisier suédois.
Où je range mes plaques ?
Là je suis en phase d’expérimentation, ça a l’air de fonctionner, mais seulement le temps me donnera raison ou tort.
Actuellement pour ranger mes plaques, neuves ou gravées, j’utilise un « caisson à dossier suspendus ». Cela me permet de ranger des formats jusqu’à la taille d’une feuille A4 et un peu plus, le prix (toujours chez le Suédois) est plus important, car la robustesse de ce type de rangement est primordiale.
Et voilà, comment aménager son « atelier débutant » en Taille-douce : les meubles c’est fait ! La prochaine c’est la presse… et pas seulement.
Et vous ? Comment pensez-vous aménager parfaitement votre « atelier débutant » en Taille-douce ?